samedi 28 septembre 2013

Histoire d'un enfer par Nadège.


Je découvre le blog et je décide que moi aussi je dois arrêter de mentir de peur de passer pour une dingue ou une faible. Voici mon histoire.
Issue d’une famille de 5 enfants, j’ai toujours pensé que vivre en tribus était la chose la plus naturelle qui soit et à l’âge de29 ans (2008) , je décroche un job en or que j’adore, j’épouse mon chéri et je décide qu’un premier enfant peut enfin être mis en route.
Début novembre, après avoir usé une vingtaine de test de grossesse,  je suis enfin enceinte. C’est le bonheur, je fais tout ce qu’il faut, visites médicales, régime femme enceinte…bref je me prépare avec enthousiasme à vivre la période la plus épanouissante de toute ma vie puisque c’est écrit dans tous les magazines.
Environ une semaine après ce premier test, je me réveille un matin avec une sorte de poids sur le ventre, une sensation difficile à décrire, à partir de là l’enfer a commencé. Je n’ai pas vomis ce premier jour mais tous ce que je faisais me demandait un effort incroyable, mon esprit semblait baigner dans une sorte de brouillard permanant. J’ai pu manger un peu. Le soir avant de me mettre au lit, je prends ma brosse à dent et j’ai connus mon premier vomissement. Ce fut le début d’une longue série. Je vomissais jusqu’à 9 fois par jour, j’ai été hospitalisée 2 semaines, enfermée dans le noir sous perf avec la visite régulière d’un psy puisque mon état ne pouvait résulter que d’un problème psychologique. J’ai subi cette période comme dans du coton, j’étais incapable de réagir à ce qu’il m’arrivait tellement mon esprit semblait « baigner dans les hormones » à 11 semaines de grossesse alors que débutait une troisième semaine d’hospitalisation, j’ai arrêté la perf et j’ai demandé une IVG. J’avais tellement honte que j’ai fait croire à tout le monde, même à mon mari au début, que le fœtus était mort in utéro.
L’IVG a eu lieu une semaine plus tard, et la libération fut instantanée, tout le monde me plaignait et pleurnichait sur la douloureuse épreuve que j’avais traversée, pour ma part, et c’est horrible à dire, j’avais bien du mal à cacher ma joie et mon bonheur de reprendre enfin possession de mon corps. Durant 15 jours j’ai trouvé la vie merveilleuse.  Mais l’envie d’enfant était bien présente.  Qu’à cela ne tienne, après de longues négociations avec mon mari j’ai réussi à entamer une demande d’agreement pour adopter. D’un autre coté ou me répétait sans cesse que chaque grossesse était différente et qu’il fallait que je supporte un peu blablablabla…
En 2011, le besoin de devenir mère devient tellement obsédant que je me laisse convaincre et débute une 2 eme grossesse avec la ferme intention de tenir le coup. Rebelote pour des mois d’horreur, écœurée par l’attitude des médecins vis-à-vis de mon problème j’ai évité le plus possible de me rendre aux urgences. Sauf une fois ou mon mari a du faire venir le pompiers car j’avais perdu connaissance.  Je me retrouvais à nouveau enfermée dans le noir durant une semaine avec des discours aussi pénibles que : «  Vous devriez parler de votre problème avec un spécialiste », ou  « Les femmes qui vomissent beaucoup ont souvent un rejet inconscient de la maternité », « Vous avez des problèmes avec votre mari ? » Bref un calvaire, qui s’est apaisé vers le 6eme mois. A ce moment-là je ne vomissais plus mais j’avais toujours des nausées calmées uniquement par le fait de manger. J’ai fini par manger tout le temps pour éviter cette sensation. J’avais perdu beaucoup de poid au début pour finalement me retrouver avec 18kg en trop à la fin de ma grossesse.  Mon médecin m’a quand même arrêtée durant presque 7 mois.
L’accouchement a été un vrai bonheur, ma fille faisait 3.885 Kg, je m’émerveille chaque jour de l’avoir près de moi.
Elle a aujourd’hui  16 mois. Il y à 3 semaines, je suis tombée malade, sans doute une grosse gastro, au bout de 3 jours sans que cela passe, je me pose quand même des questions et bien que je sois sous pilule je fais par acquis de conscience un test de grossesse et la…positif.
L’enfer recommence, pourquoi pas un autre petit bout finalement, mais après une semaine de vomissement, une premiers journée de perf aux urgences je n’en peux déjà plus, ma fille est bien trop petite et je suis incapable de m’occuper d’elle comme il faut.
Après la première écho il y a de toute façon un problème (cette fois un vrai) sur l’embryon, il est trop petit par rapport au sac ovulaire et ne se développe pas comme il faudrait. Je pourrais continuer la grossesse pour voir l’évolution mais en accord avec mon mari nous avons décidé de ne pas subir plus.
Ma fille a besoin d’une mère opérationnelle et les risques sont trop grands.
Demain c’est une nouvelle IVG et je me fais poser un sterilet.
Le temps de vous écrire j’ai vomis une salve de bile et j’ai pleurée tous ce que je pouvais. Cette horrible maladie isole les femmes car le corps médical n’est pas informé. J’estime avoir subi une véritable maltraitance de leur part. Il m’est impossible d’envisager une nouvelle grossesse alors que je souhaite être à nouveau mère.

Et si c'était l'hyperthyroïdie....par Fannie


Voici mon témoignage, qui sera peut être utile à certaines d'entre nous...

Je suis actuellement enceinte de 10SA. Les nausées ont commencé à 6 SA et ont été très fortes dès le début.
Au bout de deux semaines, ce que j'ai identifié comme étant une hyperémèse gravidique a commencé.
Pendant une semaine, je ne pouvais plus rien avaler ni boire, ce qui m'a conduit a une hospitalisation car j'avais perdu 7 kg et était complètement déshydratée.

J'ai eu la chance de tomber de suite sur un médecin compréhensif qui connaissait la maladie. L'hospitalisation a eu lieu dans la pénombre, activités et visites déconseillées, mais je me suis autorisée quelques visites qui m'ont permis de tenir le coup. Le zophren a fini par calmer les nausées, mais mon médecin n'a pas voulu me laisser sortir avec ce traitement.

A la sortie, il m'a adressée à un endocrinologue, car mon bilan thyroïdien était très mauvais. Celui-ci m'a diagnostiqué une hyperthyroïdie, repsonsable des vomissements et de la perte de poids importante. Je suis donc sous traitement. Ce n'est pas encore parfait, mais je vomis beaucoup moins. Et surtout, cela rassure de savoir qu'il y a une autre cause que la grossesse.

Je tenais à faire part de mon expérience afin d'inciter toutes les futures mamans à demander un bilan thyroïdien à leur médecin. Le mien l'a fait en me diant "ça ne donne jamais rien, mais faisons le quand même..." et finalement aujourd'hui c'est grace à cela que je me sens mieux...