samedi 8 novembre 2008

bonheur je suis enceinte mais comme je suis malade !

Je suis enceinte !!!! Pour la troisième fois je vais porter la vie en moi. Je suis heureuse je l'ai désiré de tout mon coeur mais j'ai peur.... Je sais que cela va être difficile car je connais l'état dans lequel je vais me trouver neuf mois durant (l'équivalent de 20 gastros en même temps pendant 5 mois et un mal de mer permanent pendant 9 mois). J'ai peur mais je suis prête, j'ai attendu 8 ans après le deuxième enfant pour mettre une nouvelle grossesse en route, 8 ans pour oublier les souffrances endurées et surtout l'espoir que je ne vomirai pas. Effectivement, entre temps, durant mes 8 ans de répit, on m'a enlevé la vésiculaire biliaire. Qui sait ? pensais-je, peut-être était-ce-elle la coupable de tous ces vomissements en étant enceinte ? Je nous revois, mon mari et moi, fous de joie, penchés au-dessus du test qui annonçait positif. On le voulait ce troisième bébé dans notre petite famille. Deux semaines après, j'ai la confirmation de ma grossesse par une pds mais au fond de moi je m'en doutais car je commençais à avoir quelques nausées. Puis, un matin, je me lève, je n'ai plus rien. Incroyable, je devenais "normale" comme toutes les autres femmes, je n'allais pas être malade puisque mes nausées étaient parties. 3 semaines d'euphorie où je suis heureuse d'être enceinte. Mais, voilà, un soir, comme ça, sans explication, à la fin d'un repas, je me sens mal, je dois m'allonger, une bassine près de moi car je sens que je vais vomir. Je suis mal, mon docteur généraliste me prescrit du primpéran mais rien n'y fait. Les jours passent et cela empire. Je vomis, je vomis et je n'arrête pas d'être mal. Le docteur ne m'entend pas et me fait comprendre que je dois ralentir le primpéran. Je panique mais au fond il a raison, d'ailleurs, ce traitement ne fonctionne pas, il me donne d'ailleurs de sacrées diarhées alors que je me vide déjà en vomissant du matin jusqu'au soir. Au bout de 4 semaines, je n'en peux plus et c'est avec soulagement que j'accepte d'être hospitalisée en pensant que l'on va me guérir. Je suis complètement désydrathée alors on me perfuse au primpéran. Le personnel soignant me pose à plusieurs reprises la question si c'est une grossesse surprise ou un bébé désiré. J'ai beau leur dire que j'ai voulu le bébé, je sens qu'on ne me croit pas. Les repas à heures fixes ne me conviennent pas ; d'ailleurs, peu importe les horaires, je n'ai pas envie de manger, tout me fait horreur, la vue de la moindre nourriture me dégoûte et partout je suis plutôt de nature à faire mijoter de bons petits plats à toute la famille en temps normal. Au bout de 3 jours d'hospitalisation, je comprends que les médecins ne feront rien d'autre pour me soulager, en fait, j'ai l'impression qu'ils s'en fichent du moment que bébé ne souffre pas. Moi, je déguste et je commence à déprimer fortement. Je veux rentrer chez moi, je veux revoir mes enfants. Alors, je mens, je dis que je ne vomis plus et on me laisse sortir avec un nouveau traitement "le dogmatil". De retour chez moi, c'est un vrai feu d'artifice. Le dogmatil n'agit pas et je continue de vomir de plus belle. Matin, midi, soir et nuit, je vomis tous les quarts d'heure. Mes enfants ont peur, je ne peux plus m'occuper d'eux. La nuit, mon mari va dormir avec eux pour les rassurer car ils m'entendent vomir. J'ai tenu 6 semaines ainsi, 6 intolérables semaines et c'est avec une profonde tristesse et malgré ma volonté que j'ai du interrompre cette grossesse qui devenait si compliquée. J'étais pourtant si heureuse d'être enceinte mais je regrettais d'être malade, je ne voulais plus être malade, je n'en pouvais plus. Personne, à part mon mari, ne pouvait me comprendre. Tout le monde me disait que c'était psychologique, même les médecins. Je suis même allée voir un psychiatre en le suppliant de m'aider mais il n'a rien pu faire pour me soulager. J'ai mis un terme à ma grossesse, elle devenait si compliquée. J'ai cru mourir de chagrin après l'IVG mais j'ai fini par me faire une raison. J'étais dans l'impossibilité de poursuivre cette grossesse parce que je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Si je m'étais attendu à cela, peut-être aurai-je été préparée mais là c'était si violent par rapport à mes deux précédentes grossesses. Grâce à internet, j'ai pu faire la connaissance d'autres femmes qui avaient vécu la même tragédie que moi, me sentir moins seule m'a bcp aidée. Je culpabilisais tellement !!! Aujourd'hui, j'ai compris que j'avais souffert d'une complication très rare de la grossesse appelée hypérémèse et en France, les médecins se foutent bien de cette maladie car la plupart ne la connaissent même pas. Moi, je l'ai déjà battu deux fois cette maladie car j'ai le bonheur d'avoir deux beaux enfants mais la troisième fois, la maladie a été la plus forte. Elle a gagné mais cela ne devrait pas être le cas quand on sait que d'autres traitements que le primpéran ou le motilium existent. Je suis tombée tout à fait par hasard sur le site des maternelles de france 5 et j'ai moi aussi appris ici l'existence du traitement canadien que personne dans ma région ne connaissait. Aujourd'hui, j'ai fait bcp de recherches et je suis prête à entendre toutes les femmes qui souffrent de vomissements pendant leur grossesse, je suis toujours là pour elles, non pas, médicalement car rien ne remplace un médecin mais je peux les écouter, leur tendre la main, les encourager car j'aurai tellement voulu que quelqu'un (n'importe qui) puisse me comprendre quand j'étais au plus mal. J'aurai voulu que quelqu'un me parle du donormyl, peut-être ce traitement m'aurait aidé à passer ce cap si difficile...... Je ne le saurai peut-être jamais mais je garde espoir pour moi et pour toutes celles qui souffrent.

jeudi 6 novembre 2008

Mes recherches sur le Zophren

Pour ma part et comme indiqué dans mon histoire de grossesse, je prends du Zophren.
Ce traitement, je l'ai découvert à l'hopital et on me faisait des injections 2 fois/ jours soit 8 mg injecté par jours.

Comme on me la clairement précisé à l'hopital, c'est un traitement puissant utilisé pour les personnes qui font une chimiothérapie souffrant de vomissements, en principe ce médicament ne sort pas du milieu hospitalier. C'est d'ailleurs pour cela qu'il faut une ordennance particulière afin de se procurer le traitement.

Classe pharmaco-thérapeutique : Antagoniste de la Sérotonine.
Composition: Ondansétron

Evidement sur la notice, il est bien spécifié qu'il n'est pas préférable d'utiliser ce médicament pendant la grossesse.

Je prends du Zophren en Lyoc, depuis ma sortie de l'hopital jusqu'a ce jours (J-9 de l'accouchement)
Le lyoc fait 4mg et je prends 1/2 comprimé par jours soit 2mg.

Ce médicament fonctionne très bien pour arrêter mes vomissements, si j'ai le malheur de diminuer la dose ou de ne pas le prendre cela repart de plus belle.
Dans les faits l'effet indésirable que j'ai pu constaté c'est d'avoir souvent des maux de tête.

L'évolution de mon bébé jusque là est tout a fait normal, en espérant de tout mon coeur que ce médicament n'aura pas de conséquence sur mon bébé hors vit utérine...

Tout les médecins que j'ai rencontré sont au courant du traitement que je prends, j'ai posé la question à tous le monde et les discours qui ressortent sont :
  1. Un Interne : "Ce traitement est assez récent et n'a pas eu de test clinique sur la grossesse."
  2. Gynécologue obstétricien: " dans l'ensemble peu de médicaments sont nocifs pour le foetus, ce sont seulement des précautions à prendre."
  3. Un médecin généraliste " le seul vrai problème de ce médicament est son prix."

A part un gynécologue obstéricien vu a l'hopital et qui m'a prescrit du LARGACTIL à dit " on a jamais vu ça, une femme enceinte sous Zophren!!"

Dans mes recherches sur Internet, j'ai trouvé des éléments de réponse sur le Zophren dont voici des extraits:

- Grossesse : les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène de l'ondansétron. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces. En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique de l'ondansétron lorsqu'il est administré pendant la grossesse. En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser l'ondansétron pendant la grossesse.

Source-http://sante-az.aufeminin.com/w/sante/m3353928/medicaments/zophren/detail.html

Quel antiémétique utiliser en cours de grossesse (Mise à jour : 2 juin 2006 )


On préférera si possible la doxylamine (Donormyl®), antihistaminique H1 très bien évalué en cours de grossesse. En France, la doxylamine n’a pas l’AMM dans cette indication, mais au Canada c’est l’antiémétique de référence chez la femme enceinte.
Si la doxylamine se montre peu efficace ou mal tolérée, le métoclopramide (Primpéran®) pourra être utilisé quel que soit le terme de la grossesse.
En cas d’inefficacité de ces options, on pourra avoir recours à la métopimazine (Vogalène®) ou la dompéridone (Motilium®) quel que soit le terme de la grossesse.
En cas de vomissements incoercibles, on pourra avoir recours à la chlorpromazine (Largactil®) ou au sulpiride (Dogmatil®).
Si ces molécules s’avèrent également inefficaces, on pourra si nécessaire avoir recours à l’ondansétron (Zophren®), quel que soit le terme de la grossesse

Source- http://www.lecrat.org/article.php3?id_article=133


Je ne sais pas si cela peut aider, a savoir que l'on ne vous prescrira jamais de Zophren hors de l'hopital.

A ce jour, je reste toujours dans le doute des effets sur mon bébé, prendre un médicament si puissant fait peur, mais a permit aussi que je vive bien ma grossesse. Un choix que j'ai fait.

Je n'ai jamais eu de témoignage de femmes enceinte ayant suivi ce traitement tout au long de la grossesse.

Pour cela, je reviendrai donner régulièrement des nouvelles de ma fille sur le blog et sur son développement.

Rozenn

mardi 4 novembre 2008

L'envers du décors.

C'est difficile de mettre un titre à mon histoire. J'aurai aimé l'intituler "2 fois neufs mois de bonheur" ou "enceinte et en pleine forme", mais il n'en est rien. Voilà mon histoire:

Je voulais un bébé depuis longtemps. Pour moi avoir des enfants est la plus belle chose au monde, les porter dans son ventre, au chaud, quoi de plus merveilleux. J'étais mariée depuis 4 ans et l'idée d'ajouter un petit être à notre famille nous paraissait très naturelle. Le parcours fut assez long, il m'as fallut un peu de temps avant de tomber enceinte, notre joie était alors indescriptible à la lecture du test de grossesse. Je fini mon premier mois sereinement, me disant, super, un mois de fait et je suis en pleine forme. Puis un soir, je n'avais pas faim, je commençais à avoir un peu mal au cœur et je vomi. Bon quoi de plus normale, je suis enceinte. Le lendemain je ne peu plus rien avaler, je vomi 4-5 fois, je suis fatiguée. Le surlendemain je vomi 1fois, 2 fois, 3 fois, 10 fois , çà m'en réveille la nuit et le reste du temps, je dort. Au bout de 15 jours sans boire, ni manger, je suis à bout de force, j'ai perdu 7 kilos, je dort 18heures par jours. Je me sent si mal, qu'est ce qui m'arrive? Comment je vais faire? Je vais pas passer encore 15 jours comme çà? Mon médecin m'avait donné du motilium et m'avait dit que si çà ne s'améliorait pas c'était la chambre noire à l'hôpital, sans visite...
Quoi, c'est quoi ce truc, je suis enceinte, malade et on veut me mettre au cachot! Je ne comprenais plus rien. Fréquentant un site fondée par des Canadiennes pour des femmes ayant du mal à avoir des enfants, je leur raconte mon histoire. Toutes sont surprises et me disent, mais prends du Diclectin. Là, démarre des heures de recherches sur le net, je comprends que le Dicletin a un équivalent moléculaire français: le Donormyl. J'étudie les dosages, lit les sites canadiens, puis je vais voir ma pharmacienne qui à mon plus grand bonheur connaît ce médicament. Son mari est gynécologue et vient d'avoir une formation sur le sujet. Elle sera mon seul soutient. Je prends un premier 1/2 comprimé en sortant et là, magie. Je n'y croyait pas, je passe la matinée sans vomir. Je recommence à boire doucement, je meure de soif. Je continue le traitement, à 3 demis comprimés par jours puis 4 demis. Je ne vomi plus, me réhydrate et continue à faire des recherches. Tous les mois j'essaie d'arrêter et tous les mois je tiens quelques jours puis tout recommence, violemment. Finalement il faudra que j'attendes 8 mois 1/2 pour arriver à arrêter. Toute au long de ma grossesse j'ai poursuivit mes recherches car c'est bien connu, on ne doit pas prendre de médicament quand on est enceinte! Mais que faire quand les choses se passent ainsi, je voulais mon bébé, pas mourir avec mon bébé et à cette vitesse là, je serai pas aller loin! Mes recherches étaient rassurantes et effectivement ma petite fille était magnifique. Aujourd'hui elle à 3 ans, mais à toujours été très en avance sur son âge. A la pharmacie on l'appelait le bébé Donormyl, oui c'était notre histoire.

Pendant ces 3 années, j'ai continué mes recherches. J'ai été révoltée de voir qu'on ne proposait pas se traitement en France alors qu'ailleurs il est prescrit depuis 20 à 40 années. Ce qui m'as le plus toucher c'est de voir que des femmes vivaient la même chose, sans traitement efficace tout au long de la grossesse et que certaines mettaient fin à leur rêve prématurément car on les avaient persuadées que si elles étaient tant malade c'est parce qu' inconsciemment elles ne voulaient pas de leur bébé!


L'année dernière, on décide d'agrandir notre famille. Au bout de quelques mois je tombe enceinte, mais je perds mon bébé ( 1 mois 1/2 de grossesse et ni nausées, ni vomissements). Pour nous ce sera un vrai deuil à faire, deuil de notre bébé, deuil de notre joie... Je ne rentre pas plus dans le sujet.


J'attends le délai recommandé, puis je retombe enceinte. J'ai peur de le perdre à nouveau. Au bout d'une semaine de grossesse, je commence à avoir des dégoûts, la nourriture passe moins bien. Curieux, j'adore manger et cuisiner! Je dit à mon mari, pas besoin de test de grossesse cette fois, je ne supporte déjà plus les odeurs, je sais que je suis enceinte, je n'ai même pas besoin d'attendre la fin du cycle. La semaine suivante, je doit recommencer le Donormyl. Je commence à petite dose, je vomi un peu, puis un jours la machine s'emballe, je vomi tous les 1/4 d'heures. J'augmente les doses, je vomi toujours, j'augmente encore, je vomi toujours. Je perds plus doucement à nouveau 7 kilos. Je fini à 2 mois de grossesse par prendre la valeur de 3 comprimés entier par jours ( soit quasiement le double de ma première grossesse). Je doit les espacer des repas sinon çà ne fonctionne pas. Et je doit manger des bonbons dès que je suis submergées par les nausées car en plus s'ajoute un problème d'hypoglycémie qu'il à fallut que je décèle seule. Là encore j'avais bien tenter d'aller au médecin et à la maternité, mais la réponse était la même, on ne peu rien faire de plus, sinon on peu vous proposer notre petite chambre au bout du couloir, mais vous n'avez pas l'air de faire partie de celles qui en ont besoin! ( ouf!). Alors je me suis débrouillée comme j'ai pu. J'ai passé 3 mois 1/2 horribles, à manger ce que je pouvais quand je pouvait. Le soir c'était pire, je buvait seulement du coca sans caféine. J'ai survécue grâce à mon traitement, mes bonbons et l'amour de ma famille.
Oui, en arriver là c'est survivre. Dans les moments ou çà me reprenait et ou je vomissait tous les 1/4 d'heures, mon morale était au plus bas, je me laissait aller aux larmes un bon coup et je repartait. J'avais compris que garder le morale était primordiale. Malgré tout ce que j'avais vécue, aimer sa grossesse au début est difficile et on vient à ce dire: "mais qu'est ce que j'ai fait!"
Je n'aime pas cette phrase et pourtant je l'ai pensée à chaque grossesse. Oui même après avoir eu si mal quand j'ai perdu mon bébé, j'arrivai encore à me dire çà. C'est tellement insupportable cette souffrance, c'est comme si 10 gastro vous tombait dessus en même temps. J'ai eu la gastro entre mes grossesses, quel bonheur, c'est de la nioniotte à côté de çà. Enceinte, on en arrive à un point ou on ne sent même plus les choses venir tellement on est nauséeuse tout le temps, combien de fois je me suit vomit dessus ou bien ou j'ai arroser les murs de mes toilettes! J'ai même expérimenter le vomissement à sec tellement mon estomac était essoré.
Oui, c'est délicat à raconter, à dire qu'on as souffert au moment ou on espérait être le plus heureuse. Je m'obligeait à sortir même malade pour garder le morale. Une fois j'ai accompagnée mon mari au courses alors que c'était une journée ou j'allais mal. On aurait dit anorexique. Voir toute cette nourriture!!! Horreur, j'en avait mal partout. Je connaît tous les petits coins de mon quartier ou l'on peu vomir discrètement sans être prise pour une alcoolique.

Aujourd'hui je suis enceinte de 7 mois révolus. Dans 2 mois ma deuxième petite fille arrivera. Passé 3 mois 1/2 les choses se sont calmées. Je prends toujours 3 demis comprimés de Donormyl et j'ai bien du mal à attendre à chaque fois la dose suivante. J'aime mes filles, de tout mon coeur. Je vous jure, j'en pleure quand je pense par quoi je suis passée pour les mettre au monde. Je rêvait d'avoir 4 filles, j'en aurait 2. Oui c'est fini pour moi. J'ai peur d'y rester un jours si je recommence. Elles seront mon plus grand bonheur, ma plus grande fierté. Je les aimerait le double.

çà reste et restera une grande souffrance pour moi d'être si malade enceinte. J'idéalisais ces moments, c'était mon plus grand rêve. Maintenant je rêve d'aider d'autres femmes qui vivent un enfer. Pouvoir en parler avec d'autres pendant ma seconde grossesse, qui pouvaient me comprendre, qui avaient vécue quelque chose d'aussi exceptionnel, m'as fait beaucoup de bien.
Pouvoir aider certaines à comprendre qu'elles n'étaient pas folle, que c'est pas parce qu'on vomit c'est tripes qu'on ne veut pas de notre bébé, que tout çà n'est pas dans notre tête mais bien dans notre corps et qu'on ne sait juste pas nous expliquer "pourquoi?". Le mot hyperhémèse n'est jamais employer, on vous dit juste vous êtes enceinte! Pourtant oui, toute cette souffrance à bien un nom, mais tout le monde l'ignore! Pourquoi chercherait t'ont la cause réel de votre mal puisqu'on la connaît, vous êtes enceinte et ne voulez pas de votre bébé. J'ai par chance pas entendu çà pendant ma grossesse, mais tellement l'entende. Pourtant je suis convaincu qu'il se passe quelque chose dépendant de la grossesse. Le phénomène est quasi identique chez chacune de nous. Pourtant on vous répète : la grossesse n'est pas une maladie! Je veut bien la grossesse en elle même, ok, mais ce qui s'y associe, c'est pas une maladie, dans mon cas, c'est l'enfer!

Depuis que mon traitement gère mon hyperhémèse j'adore être enceinte. Je profite donc une dernière fois de mes derniers mois.

lundi 3 novembre 2008

Ah bon, des nausées ?

Pour moi, les nausées, c'était cinq ou six jours vers le premier mois de grossesse, juste le matin, genre un quart d'heure, histoire que tu saches que tu es enceinte au cas où tu ne t'en serais pas rendue compte.

Et être enceinte, c'était 9 mois + la peur d'accoucher. Je ne sais pas très bien ce que je mettais derrière "9 mois", mais pas grand chose de spécial...

En fait, avec cette première grossesse, j'ai vite compris que je m'étais plantée... Mes nausées ont commencé à 3 semaines de grossesse, légères. Puis à la 4ème semaine, paf !, terrassement total, me voilà au lit à somnoler tout le long du jour, complètement écoeurée, exactement cet écoeurement que j'avais enfant en voiture, mais là, impossible de descendre de voiture pour que ça s'arrête. Une semaine passe ainsi, au fond de mon lit, puis je demande à mon médecin ce que je pourrais prendre. Je commence par du Primpéran, pas beaucoup d'effet hormis celui de me rendre un peu plus difficile la tâche de vomir. Puis j'ajoute du Vogalène en suppo, et du Donormyl.

Pour tout dire, les 4 premiers mois, ou du moins les mois 2, 3 et 4 ont été assez durs. J'ai perdu 5 kg le mois 2, j'étais épuisée physiquement et moralement, je commençais à déprimer dur de rester au lit, d'avoir tant de mal à manger, de vomir 5 ou 6 fois par jour, de raconter aux gens que j'avais "une sorte de gastro tenace" qui bizarrement ne prenait pas fin... Ma grande hantise : faire une fausse couche et devoir tout recommencer ! Ca me paraissait insurmontable ! Moi qui rêvais de faire au moins 3 enfants, je me sentais à bout de ressources au bout de seulement quelques semaines de grossesse !

Sans doute, si j'avais un peu plus entendu parler de ça, je me serais moins étonnée que cela m'arrive, ou du moins, j'aurais peut-être mieux accepté d'aller mal. Ce n'est jamais facile d'accepter une maladie. Et encore, là, on le sait bien, il ne s'agit pas de maladie au sens propre ! (sans parler qu'on nous rabat assez les oreilles pour nous dire que, loin d'être une maladie, la grossesse est LE moment le plus épanouissant de la vie d'une femme... mouais). En tout cas, souvent, j'ai pensé aux personnes qui souffrent de nausées pendant une chimiothérapie, je me suis dit que c'était terrible, d'autant plus terrible que l'issue est dans ce cas bien plus trouble.

Aujourd'hui, je suis presque à terme. J'ai continué le Donormyl jusqu'au 8ème mois, mes nausées ont été beaucoup moins fortes à partir du 4ème mois, mais pas suffisamment faibles pour me passer du précieux petit comprimé. Aujourd'hui, je vomis juste un peu de bile à cause des remontées acides : rien à voir avec les nausées, c'est juste une gêne mécanique assez bien soulagée par du Gaviscon ou du Bicarbonate de Sodium.

Je remercie mes médecins qui connaissaient les atouts possibles de la doxylamine (anciennement utilisée comme anti-hystaminique, elle est maintenant en vente libre en tant que somnifère sous le nom de Donormyl en France), je ne remercie pas les pharmaciens qui ne le savaient pas et qui m'ont tenu des propos irritants du type "un somnifère pour les nausées, je ne vois vraiment pas pourquoi votre médecin vous a prescrit ça !" ou "il ne faut rien prendre pendant la grossesse !" et "les nausées c'est normal" (avec un bon sourire sous-entendant : c'est quoi cette capricieuse qui veut le beurre, l'argent du beurre, et le cul du crémier !"). Je remercie les quelques sites sur internet où j'ai pu trouver un peu d'information, et notamment le forum de France 5 - Les Maternelles où j'ai croisé le chemin d'autres femmes qui en chiaient. De quoi se sentir moins seule, mieux comprendre ce qui se passe, et ne pas culpabiliser en se demandant si on est une chochotte ou pas.

Et pour la prochaine fois ? Eh ben, déjà, j'essaierai de ne pas stresser à l'idée que tout va recommencer... et puis, une fois ce travail fait, je pense que je me renseignerai pour de l'acupuncture et de l'homoépathie. Et puis surtout, je prendrai une dose de Donormyl plus élevée (du moins pour le début) que ce que j'ai pris cette fois-ci. D'ici là, il y aura peut-être eu des avancées, des nouveaux remèdes, des recettes miracles... ou tout simplement, comme on dit que jamais une grossesse ne ressemble à une autre, pas même chez une même femme, eh bien... peut-être que oui, je n'aurai pas de nausées !

Enceinte bonheur et vomissements

Tout à commencé début mars, j'ai RDV chez mon spécialiste pour une consultation gynécologique car plus de cycle depuis 3 mois. Après plusieurs tests maison pour savoir si j'étais enceinte, je me décide à voir le médecin et lui explique mon problème.
Elle me prescrit une prise de sang pour savoir si je ne suis pas enceinte, mais sans grande conviction de sa part....et là surprise c'est belle et bien positif et cela depuis 1 semaine : joie, exitation, angoisse, tout les sentiments se mèles.
Bien au courant des fameuses nausées du premier trismestre, je ne m'inquiète pas trop quand cela commence au bout de quelques semaines de grossesses, en plus de ça, j'avais un bon rhume, donc je décide de voir le médecin et prescription de Vogalène (Un grand classique).
Tiens étrange, cela n'a pas trop d'effet, ca devient même pire!!!
Retour chez le médecin, et là, on me prescrit des injections de prinperam (un autre classique), un effet positif pendant 1 semaine et après nausées et vomissements sont repartis en grande quantité, je commence à ne plus pouvoir manger, ni boire...
Le gynéco, ne sachant pas quoi faire me dit qu'il faut que je sois hospitalisé, si cela ne va pas mieux, car je risque de souffrir de déshydratation. En effet, je ne vais pas mieux et j'ai tellement soif que je pleure de ne pas réussir à avaler et à garder une goutte d'eau.
Début avril, je me décide pour aller à la maternité, évidement ils décident de me garder et de me mettre sous perfusion. Ils essais pleins de traitements, ca ne fonctionne pas vraiment. Je vois un psy, on me propose de l'accuponture et aussi de me mettre en chambre noire (je refuse cette dernière solution).
Là, on me fait comprendre que c'est psychologique et qu'il n'y a pas vraiment de solution à mon problème. On est au début de la grossesse et toujours dans le premier trimestre, ca va passer!
Pourtant, ils m'injecte un produit qui fait son effet immédiatement, du Zophren. Avant l'injection, on m'a bien précisé que c'est un produit très puissant qui est utilisé pour les personnes qui sont en chimio et qui souffrent de vomissement.
Miracle, je me sens super bien!
Au bout de 2 semaines d'hopital, je rentre chez moi avec du Zophren pour 1 semaine, mais là problème, ce médicament necéssite une ordonnance particulière que je ne possède pas et l'hopital ne veut pas me la fournir et ils me disent : " reprenez du vogalène!!!"
J'en pleure, car ce médicament miracle coute très très cher. Je fini par réussir à me le faire prescrire.
Environ 1 mois plus tard, je fais une violente rechute, vomissements reprennent de plus belle, je suis désespérée et j'en arrive à ne plus voiloir mon bébé.
Envoyé par mon médecin, je me fais de nouveau hospitalisé. Ils veulent se sevrer du Zophren, résultat catastrophique, les vomissements sont de plus en plus violent, tous les 1/4 d'heures et même la nuit. On me met en chambre noire et ils ne veulent plus que je reçoive des visites.
JE DEPRIME. je pète un plomb, je veux partir, je pleure, j'en peux plus....
Ils finissent par me redonner le Zophren, mais me font sortir avec un autre traitement que je testerai une seule fois, sans résultat. Le gynécologue vu à l'hopital, s'insurge et me dit: "on a jamais vu ca, quelqu'un prendre du Zophren en dehors de l'hopital"!!!
Et bien tant pis, je décide de continuer mon traitement miracle.
Ma grossesse continue et je me sens de mieux en mieux avec ce médicament, non sans stress car même après avoir demandé à différents spécialistes, l'effet de se médicament est encore mal connu sur le foetus, mais bébé se développe normalement et je profite enfin de la joie de ses mouvements.
A chaque essais d'arrêt du traitement, je suis repartis dans le tourbillons des vomissements, je ne tente plus.
Aujourd'hui, il me reste 11 jours avant de rencontrer ma petite fille et je suis contente d'avoir réussi à tenir tout le long, les vomissements reste présent, mais seulement une fois par semaine et je peux l'assuré, ce n'est rien comparé aux débuts.... Seul point noir à l'histoire, je crois bien que cela marque à vie.
Rozenn.

samedi 1 novembre 2008

Présentation

La grossesse est le moment le plus merveilleux de notre vie,
l' état de femme enceinte n'est pas une maladie.
Il reste encore beaucoup de tabou autour de la grossesse et un manque évident d'informations sur les bourlversements que cet état peut provoquer sur notre corps.
Pour les médecins, les nausées et vomissements sont un état tout à fait normal durant les premiers mois de la grossesse, donc aucunes raisons de s'en inquiéter et l'on vous prescrira les premiers traitements succeptible de vous soulager.
Alors Oui, pour la majorité des femmes enceintes ce désagrément disparaît vers le 3ème mois de grossesse, mais il reste quand même quelques femmes pour lesquels cet état dure au-dela du 3ème mois avec plus ou moins de violence.
L'idée de rassembler toutes les informations collectés durant nos grossesses sur un blog, nous est venu de nos discussions sur un forum actif depuis 2005:
Le seul but reste évidement informatif et non médical, mais cela peut permettre aux futures mamans de mieux comprendre ce qu'elles sont en train de vivre, d'éviter des IVG, des dépressions, de pouvoir en parler avec les médecins qui ne connaissent pas forcément ce problème.
Nous seront plusieurs auteurs pour renseigner ce blog, beaucoup d'informations seront rassemblées et si des questions sont posées, nous nous efforcerons d'y répondre au mieux.
En espérant que les mentalités changent et que les femmes enceintes ne se trouvent pas seules fasse à un tel problème, en parler reste le meilleur moyens de faire remonter les informations.
Par avance, je vous remercie de vos visites et de vos commentaires sur le sujet.